samedi 19 février 2011

Travail des enfants leurs dans l'économie

Fournissant un travail, ces enfants participent à l'économie. Une grande partie de ce travail est « invisible », dans le sens où il est attesté, mais il n'est pas comptabilisé : c'est le cas du travail dans la sphère familiale, qui concerne encore souvent les femmes n'ayant pas d'activité professionnelle mais s'occupant de leur famille. Les enfants qui travaillent à l'extérieur de leur famille y apportent une contribution financière directe (participation au budget familial) et indirect (ils subviennent à leur propres besoins et représentent une bouche de moins à nourrir). L'OIT estimait qu'un enfant actif peut apporter entre 20 et 25 % du revenu familial pour une famille pauvre[69].
La minorité des enfants salariés[70] pèse un certain poids dans l'économie du pays : l'OIT estime que les enfants représentent près 5 % de la population active en Amérique latine, mais 14 % au Kenya[71]. Il n'existe que des ordres de grandeur pour leur poids par secteur : ainsi, au Pakistan, l'industrie du tapis rapportait 109 millions de dollars en exportations en 1995-96 d'après le patronat ; selon la SACCS, 500 000 enfants y travailleraient (sur 1,5 millions de salariés), un chiffre sujet à caution mais qui donne un ordre de grandeur.
Les enfants impliqués dans le commerce, notamment dans le travail informel de vente dans les rues, se retrouvent souvent à être le dernier maillon d'une chaîne de production, quand ils vendent des boissons fraiches de grandes marques, des journaux, des friandises, etc., entrant parfois en concurrence avec les commerces établis. De même, les récupérateurs de déchets font partie du système de recyclage informel, en apportant les ordures à des récupérateurs professionnels. De fait, la principale motivation pour employer des enfants est d'ordre économique : un enfant est moins cher et plus docile qu'un adulte, avec des salaires deux à six fois moins élevés[72] qui permettent de réduire les dépenses salariales.